Crise anglophone au Cameroun : des prêtres catholiques enlevés le 16 septembre dernier libérés
Dans une vidéo diffusée le samedi 22 octobre dernier sur les réseaux sociaux, les ex-otages composés de 5 prêtres, une religieuse et trois laïcs ont fait l’annonce de leur libération.
D’après la déclaration lue par l’un des prêtres dans la vidéo, les 9 personnes kidnappées le 16 septembre 2022 sur la paroisse Sainte-Marie de Nchang ont été effectivement relaxées. « Nous voulons remercier les Freedom fighter of Ambazonian pour nous avoir libéré et pour leur hostilité. Merci beaucoup ! » a laissé entendre le religieux.
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En effet, le 16 septembre dernier 5 prêtres, une religieuse et trois laïcs ont été enlevés dans le diocèse de Mamfé, dans le sud-ouest du Cameroun par des sécessionnistes engagés dans une lutte armée pour revendiquer l’indépendance des Régions anglophones du Cameroun. Les ravisseurs avaient demandé une rançon de 50 millions de FCFA pour leur libération selon Mgr Andrew Nkea, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC). Cependant, aucune rançon n’a été versée. En effet, les autorités de l’église catholiques ont fait savoir aux kidnappeurs qu’ils n’ont pas de quoi payer le montant exigé. Ils ont alors exigé que le Pape s’exprime.
C’est ainsi que le souverain pontife a adressé le 15 septembre 2022 à Matera dans le Sud de l’Italie un message aux ravisseurs pour demander la libération des otages. « Je me joins à l’appel des évêques du Cameroun pour la libération de plusieurs personnes enlevées dans le Diocèse de Mamfe. Je prie pour eux et pour les habitants de la province ecclésiastique de Bamenda. Que le seigneur apaise les cœurs et la vie sociale de ce cher pays ».
Cinq semaines après, les otages sont effectivement libres. « On est content de savoir que les otages sont encore en vie. Mais on s’inquiète surtout pour leur santé. On est en train de négocier pour leur libération et les négociations vont bon train. Jusqu’à présent, on ne sait pas pour quelle raison ils sont en captivité… » a confié le Révérend Tata Mbuyi à RFI.