Inondations au Tchad : l’ONU publie des chiffres alarmants
Pendant que l’heure est à la solidarité nationale envers les victimes, l’Onu a publié des statistiques qui montrent l’étendue des dégâts liés aux inondations au Tchad. À la date du mercredi 12 octobre, 18 provinces sur un total de 23 au Tchad sont déjà touchées. Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) dénombre 1 001 791 personnes victimes pour 166 965 ménages.
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L’Onu redoute une crise alimentaire dans le pays. En effet, environ « 465 030 hectares de terres agricoles ont été ravagés par les inondations et 19 399 têtes de bétail emportées par les eaux ».
Depuis fin du mois d’août, de fortes précipitations se sont abattues et ont provoqué des inondations et le débordement des rivières, dont Chari et Logone avec des ruptures de digues. « Les provinces les plus touchées sont le Mayo Kebbi est (246 103 personnes), le Logone occidental (147 129 personnes), la Tandjilé (138 831 personnes) et le Mandoul (82 608 personnes) », décompte la structure onusienne.
Solidarité nationale
La situation a mobilisé une solidarité nationale au Tchad. Des victimes d’inondation installées à Toukra, par exemple, ont reçu le soutien du gouvernement tchadien lundi 17 octobre 2022. Des kits composés de sac de maïs, bidons d’huile, moustiquaires, savon, crème…leur ont été distribués. Le site de Toukra situé dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena, abrite à lui seul environ 711 ménages, soit 6786 personnes ayant perdu leurs domiciles, selon un recensement du Comité gouvernemental de gestion, cité par Tchad infos.
Le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) reconnaît cette vaste opération de soutien à l’endroit des sinistrés. « En termes d’assistance, 27 000 ménages (162 000 personnes) ont déjà reçu une assistance alimentaire, des articles ménagers essentiels. Ces ménages ont également reçu une assistance médicale ainsi qu’une assistance en eau, hygiène et assainissement », écrit-il.
Mais il reste beaucoup à faire, car environ 150 000 ménages, dont plus de 8 000 ménages de la province du Sila, espèrent toujours leur tour. Ce retard s’explique « soit en raison de contraintes d’accès liées à l’environnement physique, soit à de faibles capacités des acteurs. Un plaidoyer est en cours pour assister urgemment les personnes inaccessibles sur la base des principes humanitaires et des directives de la Coordination civilo-militaire », annonce l’Ocha.
Selon les projections, le nombre de victimes des inondations pluviales et fluviales pourrait atteindre 1,2 million entre octobre et novembre. Elles auraient alors besoin d’une assistance multisectorielle dont le coût total requis s’élève à près de 70 millions de dollars Us pour une population cible de 800 000 personnes, selon le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies.
