Inflation : La BEAC prend des mesures pour protéger la zone CEMAC
Face à un contexte économique marqué par une inflation en recul mais toujours présente et des besoins de financement soutenus, la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) a opté pour la prudence. Lors de sa dernière réunion, le Comité de Politique Monétaire (CPM) a décidé de maintenir inchangés ses principaux taux directeurs.
Un équilibre délicat entre inflation et croissance
Cette décision s’inscrit dans une stratégie visant à concilier deux objectifs majeurs : la maîtrise de l’inflation et le soutien à la croissance économique. Bien que l’inflation ait baissé au cours de l’année écoulée, elle reste supérieure à l’objectif fixé par la BEAC. Par ailleurs, la banque centrale doit veiller à maintenir la stabilité financière de la zone CEMAC, notamment en évitant une surchauffe de l’économie qui pourrait relancer les pressions inflationnistes.
Plusieurs facteurs expliquent ce choix de stabilité. L’inflation reste supérieure à l’objectif : malgré un recul par rapport à 2023, le taux d’inflation demeure au-dessus du seuil communautaire. Aussi, les indicateurs de stabilité de la monnaie se situent à un niveau jugé satisfaisant par la BEAC.
Par ailleurs, la BEAC est consciente des besoins de financement des économies de la zone CEMAC et cherche à maintenir des conditions financières favorables pour soutenir l’investissement et la consommation.
Une politique monétaire prudente
Pour atteindre cet équilibre délicat, la BEAC met en œuvre une politique monétaire prudente, caractérisée le maintien des taux directeurs à leurs niveaux actuels qui permet de limiter les risques d’une reprise de l’inflation tout en soutenant la croissance. Mais également une gestion rigoureuse de la liquidité en intervenant régulièrement sur le marché monétaire pour réguler la liquidité et éviter les tensions inflationnistes.
La décision de la BEAC de maintenir ses taux directeurs inchangés témoigne de la complexité de la tâche qui lui incombe. La banque centrale doit naviguer entre les écueils de l’inflation et de la croissance, tout en préservant la stabilité financière de la zone CEMAC. Les choix qu’elle fera auront des conséquences importantes pour l’avenir des économies de la sous-région.