
Dr. Samuel Eto’o, un nom qui, au Cameroun, fait autant de vagues qu’un boulet de canon lancé dans une mare calme. Depuis son ascension fulgurante à la tête de la Fédération Camerounaise de Football, l’ancien attaquant des Lions Indomptables fait toujours couler beaucoup d’encre et, surtout, de salive. À tel point que si vous vous retrouvez à Douala, au carrefour SHELL NEW BELL, ou à Yaoundé, au carrefour NVOG ADA, et que vous avez l’audace de prononcer le nom de Samuel Eto’o, préparez-vous à voir surgir une nuée de partisans et de détracteurs prêts à en découdre. Les partisans ? Les « Eglisiens » (en référence à son style de leadership divin), et les détracteurs ? Les « Hiboux », ceux qui guettent la moindre faille pour se poser en juge des actions du Goléador.
Et voilà qu’en mars 2025, l’invincible Eto’o, que certains qualifiaient d’illetré, mal entouré et donc condamné à l’échec à la tête de la FECAFOOT, se voit élu par acclamation et à l’unanimité membre du comité exécutif de la CAF (Confédération Africaine de Football). Oui, vous avez bien lu : à l’unanimité. Pas mal pour quelqu’un dont la carrière a été réduite à une succession de “pronostics foireux” et de “professions de foi douteuses”. Vous vous souvenez des titres qu’on lui réservait autrefois dans certains livres écrits par des « auteurs hautement qualifiés et super lettrés« ?
1.“Programmé pour échouer…”
2.“Né pour rater…”
3.“L’arnaque du siècle…”
Tous ces articles rédigés par des lettrés auto-proclamés, des génies de la pensée qui n’ont visiblement pas vu venir le retournement de situation. Mais, au fond, qu’est-ce que cela veut dire, être lettré au Cameroun? Est-ce avoir un diplôme, ou est-ce avoir de l’esprit et une vision à long terme ? Samuel Eto’o, lui, a l’esprit, et ce sont ses détracteurs qui sont en train de se demander ce qui leur est passé par la tête.
Ce n’est un secret pour personne : Samuel Eto’o fait partie de ces figures qui divisent, qui font grincer des dents. Mais comment peut-on haïr un homme qui a écrit l’histoire du football, qui a porté les couleurs de son pays avec honneur, et qui aujourd’hui, après avoir tout gagné sur le terrain, redonne à son pays en assumant des responsabilités énormes au sein de la fédération camerounaise de football ?

Certains ont dit qu’il est “mal entouré” — peut-être bien, mais n’est-ce pas lui qui, en fin de compte, prend les décisions ? On lui reproche même d’avoir pris un chemin sinueux vers le pouvoir, mais qui d’autre que lui pourrait comprendre les codes de la politique camerounaise, ces subtilités que les “lettrés” semblent ignorer ? Ils sont nombreux à croire que la route d’Eto’o serait semée d’embûches, qu’il allait “tomber” en cours de route, mais, contre toute attente, il est toujours là. Mieux encore, il grimpe les échelons du football africain avec une aisance déconcertante.

Aujourd’hui, Eto’o est plus qu’un simple “footballeur” — il est devenu un symbole. Un symbole de persévérance, de résilience et d’une volonté inébranlable. Ses détracteurs, ces “Hiboux”, devront se faire à l’idée que Samuel Eto’o n’a pas l’intention de se faire écraser par le poids des mauvaises langues. Le Dr. Samuel Eto’o, car c’est ainsi qu’il faut désormais l’appeler, a su dribbler son propre destin, non pas avec ses pieds, mais avec un cerveau trop plein de projets pour se laisser distancer par ceux qui se sont fixés pour mission de le faire échouer.
Actuellement, il est le président de la FECAFOOT depuis plus de 500 jours, une longévité largement saluée par les observateurs étrangers, mais qui a fait rager ses opposants locaux. Ils avaient prédit qu’il ne ferait pas plus de 100 jours. A-t-on parlé de lui comme “un homme de football déconnecté de la réalité” ? Oui. Mais, à la vue de ses récentes victoires et de sa nomination à la CAF, qui pourrait encore prétendre que Samuel Eto’o est simplement un “produit marketing” ? Le Cameroun est un pays où l’on adore détester ceux qui réussissent, mais il y a aussi un besoin irrésistible de se rallier au charisme indiscutable d’un homme qui a tout donné à son pays et à son continent.
Samuel Eto’o Fils, fils de New Bell à Douala et de Nvog Ada à Yaoundé, est bien plus qu’un ancien footballeur. C’est un exemple vivant que l’on peut partir de rien, manger deux fois par jour quand on est jeune, et rêver de gloire. Aujourd’hui, il se retrouve là où les rêveurs n’osent même pas imaginer : à la tête de la FECAFOOT et membre du comité exécutif de la CAF. Voilà un homme qui dribble non plus sur les terrains de football, mais sur les adversaires politiques et sociaux qui cherchent à l’entraver.
Alors, que vise réellement Samuel Eto’o Fils ? La réponse est simple : il vise à réécrire l’histoire. Il vise à prouver que, même face à la critique la plus acerbe, on peut toujours faire taire les voix négatives par l’action et la réussite. Les « Hiboux » n’ont qu’à bien se tenir, car Eto’o est là pour durer. Et la jeunesse camerounaise pourrait bien lui rendre hommage en unissant ses forces autour de cet exemple vivant de résilience. Il est clair que le “Dr” Samuel Eto’o n’a pas fini de surprendre, ni de faire couler de l’encre.
Alors, à vos claviers, car l’histoire continue !
