Est de la RD Congo : le Conseil de sécurité américain annonce un cessez-le-feu de 72heures
Le Conseil de sécurité nationale américain a déclaré un cessez-le-feu de 72 heures entre les forces de sécurité congolaises et les groupes rebelles opérant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Selon Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, un accord de cessez-le-feu a été conclu dans l’Est de la RDC. Cet accord, d’après l’autorité américaine, vise à apaiser les tensions pendant le déroulement des élections présidentielles et à faciliter le retrait des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Cependant, malgré cette déclaration, certains groupes rebelles ont exprimé leur réserve et ni le gouvernement congolais ni le gouvernement rwandais n’ont officiellement commenté cette initiative américaine.
Une instabilité continue…
L’instabilité demeure toujours présente dans l’Est de la RDC. Malgré cette annonce de cessez-le-feu, les inquiétudes ne s’affaiblissent. Conscient de la gravité de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, le président Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession, a déjà suggéré que les territoires sous contrôle rebelle pourraient ne pas être inclus dans le processus électoral pour des raisons de sécurité.
Depuis peu, les États-Unis se sont impliqués davantage dans la relance du dialogue entre la RDC et le Rwanda, notamment suite à la récente visite d’Avril Haines, directrice du Renseignement national américain, qui a rencontré les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Cette tentative de médiation a eu lieu dans un context oû, les relations entre les deux pays sont tendues, chacun accusant l’autre de soutenir des groupes rebelles hostiles.
Du côté de l’ONU, une mise en garde formelle a été adressée à Kinshasa et Kigali contre l’aggravation des tensions. L’ONU a d’ailleurs alerté sur le risque d’une confrontation militaire imminente entre les deux nations.