Démocratie : La Centrafrique fustige un rapport de l’Ong Human Right Watch jugé politique et partial
Le gouvernement centrafricain est fâché après l’Ong internationale Human Right Watch. La colère porte sur le rapport publié mardi 4 avril et qui présente « un tableau sombre de l’espace civique et démocratique en République centrafricaine », rappelle Radio Ndeke Luka.
Le rapport montre entre autres que « le Mouvement cœurs unis (MCU), parti au pouvoir, soutient des groupes hostiles à l’opposition politique, notamment « les Requins » et « la Galaxie nationale ». Lesquels, selon l’ONG, excellent dans des menaces à l’endroit des opposants et des membres de la société civile », détaille la radio.
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« Nous avons demandé au président de la République de, publiquement, dénoncer les menaces des groupes liés à son parti, le MCU… Ce qui est important pour nous, c’est de défendre l’espace démocratique où les gens peuvent avoir une voix. Pour nous, une personne qui est contre un projet du gouvernement n’est pas un ennemi de l’Etat. Ce dernier s’exprime simplement », avait dénoncé Lewis Mudge, directeur Afrique de Human Right Watch.
Du côté de l’Exécutif indexé, on crie à des contrevérités. Le rapport de Human Right Watch relève d’ « une prise de position purement politique », dénonce les autorités de Bangui. Selon le média, les autorités accuse Human Right Watch de chercher à d’accabler les pouvoirs publics et ses partenaires russes et rwandais avec des contrevérités.
« Ce rapport éhonté, rempli de contrevérités et monté de toutes pièces, vise à ternir, à dessein, l’image de la République centrafricaine devant le reste du monde. Il cache la réalité sur la paix retrouvée ainsi que la relance économique effective impulsées par le président de la République », a fustigé le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement, Maxime Balalou, cité par le média.
« Vous conviendrez avec moi que cette posture frise un parti-pris hautement idéologique. Celle-ci n’a aucun lien avec les démarches déontologiques en matière de rédaction de rapport sur les droits de l’Homme ; encore moins la neutralité et l’impartialité. Donc, cette sortie de Human Right Watch cache d’autres agendas », a également pourfendu Dimitri Yalangba, porte-parole adjoint du MCU.
Ce point de vue sur le rapport de HRW n’est pas celui de l’opposition démocratique et le Groupe de travail de la société civile. Eux, le saluent et « appellent Bangui à plus d’ouverture démocratique », conclut Radio Ndeke Luka.