3 décembre 2024
Société

Centrafrique :  l’amélioration des conditions de vie des populations préoccupe le Cardinal Nzapalaïnga

Centrafrique :  l’amélioration des conditions de vie des populations préoccupe le Cardinal Nzapalaïnga

Le chef de l’Église catholique en Centrafrique, le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga est très préoccupé par l’amélioration des conditions de vie des populations. Le prélat a effectué une tournée dans les préfectures de Lim-Pendé et l’Ouham-Pendé. Ainsi il a pu constaté de visu les conditions de vie des habitants des localités de Bocaranga, Ndim, Ngaoundaye et Mann.

L’archevêque de Bangui a été frappé par la peur dans laquelle vivent les populations du fait de l’insécurité provoquée par des hommes armés. «Le prélat souligne aussi que ces Centrafricains manquent du strict nécessaire pour leur survie», rapporte la radio locale ndeke luka

«Au niveau sécuritaire, certes, il y a des militaires qui sont revenus, les gendarmes et autres mais, dans beaucoup d’endroits, les gens sont encore frileux, angoissés, stressés parce que pour eux, à tout moment, les rebelles peuvent arriver. Et, ils ont dit dans certains villages que quand les rebelles arrivent, ils pillent les maisons et disparaissent. Donc, les gens préfèrent rester dans la brousse parce que la sécurité n’y est pas encore et, ils préfèrent parfois dormir dehors», a décrit Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga.

Outre le volet sécuritaire, la situation humanitaire est aussi catastrophique dans les villages et villes parcourus par l’archevêque. Les femmes et les enfants sont les plus touchés.

Femmes et enfants, les plus touchés

«Il y a des femmes qui accouchent dans la brousse comme des bêtes. Ce sont des situations qui nous touchent et qui nous poussent à interpeller le gouvernement certes, qui a déjà déployé des efforts, de donner des moyens roulants aux FSI. Parfois, il y a des attaques et les gens sont à pied et ne peuvent pas aller défendre la population. Cela, je l’ai entendu et j’ai interpellé qui de droit pour que la situation change et que les gens se sentent protégés, sécurisés pour vaquer à leurs occupations», a-t-il déploré.
«Les gens veulent simplement aller dans leurs champs. Les jeunes veulent simplement aller acheter et revendre. Que chacun puisse avoir une libre circulation et c’est ça qui manque aussi dans cette région qu’on appelle zone rouge», a-t-il poursuivi.

La région du Nord-ouest de la République centrafricaine est encore en proie à l’insécurité malgré des efforts déployés dans la lutte contre les groupes armés. Ces forces non conventionnelles mènent des attaques surprise contre des positions des Forces armées centrafricaines et commettent des exactions sur les civils, observe également la Radio ndeke luka.

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