Centrafrique : La grève des enseignants vident les écoles ; l’arrestation de responsables syndicaux n’a rien arrangé
En Centrafrique, l’école reste paralysée par la grève de 21 jours déclenchée par les syndicats. Le mouvement est largement suivi et l’arrestation des principaux leaders syndicaux n’a fait que ragaillardir les grévistes. C’est du moins le constat d’une radio locale, la Radio Ndeke Luka.
« Nous devrions avoir cours aujourd’hui jusqu’à 12h00. Cependant, le professeur de SVT est venu nous dire qu’il n’y aura pas cours. Ce dernier nous a demandé de rentrer pour revenir le lundi prochain afin de composer. C’est celui de français qui est venu dispenser le cours d’orthographe grammaticale », a déclaré une apprenante du lycée de Miskine.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
« Depuis plusieurs jours, la grève des enseignants du primaire et du secondaire paralyse les cours dans les établissements publics de Bangui et des villes de province. Même si certains stagiaires sont appelés à dispenser les cours dans quelques rares établissements, cette cessation de travail est largement observée par les enseignants et les élèves », décrit le média.
Depuis lundi, très peu d’élèves et enseignants se sont rendus dans les établissements scolaires publics de Bangui. « Si des enseignants titulaires respectent encore leur mot d’ordre de grève, les enseignants stagiaires, eux, dispensent des cours », ajoute-t-elle.
Au lycée Barthélemy Boganda de Bangui plusieurs élèves ont dû rentrer chez eux faute d’enseignant. « Aujourd’hui, on a cours de 15h00 à 17h00. Les élèves sont venus en nombre. Malheureusement, aucun professeur ne s’est présenté. Ce qui fait qu’aucun d’entre nous n’a pu prendre cours », a déploré une élève.
Le mouvement de grève s’est durci depuis l’interpellation et à la détention des trois principaux responsables syndicaux des enseignants, du 10 au 11 mars, à la Section des recherches et d’investigations (SRI) à Bangui.
