Cameroun : Vers la hausse du tarif du taxi et du transport interurbain
Au Cameroun, les Syndicats nationaux des transports routiers souhaitent revoir légèrement à la hausse le tarif du taxi à cause de l’augmentation des prix du gasoil et du super à la pompe. Le tarif du taxi pourrait donc passer à 300 FCFA le jour et à 400 FCFA la nuit. Soit des augmentations respectives de 50 FCFA et 100 FCFA.
Le journal EcoMatin qui rapporte la nouvelle, s’appuie sur une lettre adressée au Premier Ministre, Joseph Dion Ngute par une vingtaine de syndicats dudit secteur et ayant pour objet « la position des Syndicats des transports routiers relative aux mesures d’accompagnement suite à l’augmentation des prix des carburants à la pompe ».
Être en capacité
Les Syndicats envisagent cette légère hausse « …pour être en capacité de supporter les charges supplémentaires inhérentes à la hausse du super et du gasoil », rapporte EcoMatin. Pour mémoire, une décision gouvernementale a revu à la hausse, depuis le 1er février 2023, les prix de certains produits des hydrocarbures. Conséquence, le « Super » se cède désormais à 730 FCFA au Cameroun ; le prix du « Gasoil » est passé à 720 FCFA.
« S’agissant des « dépôts et courses », les syndicats optent pour la formule du « gré à gré ». Tout comme les prix relevant des moto-taxis. S’agissant du transport interurbain, ces acteurs proposent une hausse de 16 FCFA le kilomètre sur les prix habituellement appliqués. Ce qui pourrait porter le tarif classique du transport interurbain à environ 3800 FCFA entre Douala et Yaoundé », détaille le journal.
Ces réformes font partie des revendications, au nombre de 11, issues de l’assise desdits syndicats en début du mois de février 2023 à Yaoundé. Ce sont elles que les destinateurs soumettent au Premier ministre dans la correspondance sus-évoquée.
Les acteurs des transports routiers du Cameroun plaident également auprès du gouvernement, une lutte systématique contre le transport routier clandestin, contre les tracasseries des forces du maintien de l’ordre, des municipalités et des agents du Ministère des transports, la réduction maximale des barrières de contrôles routiers (Police, Gendarmerie, Ministère des transports, Douanes) à travers le territoire national, la baisse immédiate des tarifs d’assurances et réduction de la périodicité de paiement des primes d’assurance dans les transports routiers à 1 mois, et le détachement du paiement de la vignette automobile à la prime d’assurance, énumère EcoMatin.
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Révision immédiate
Par ailleurs, les syndicats « réclament également la révision immédiate du décret du 10 octobre 2022 instituant le port du badge sécurisé d’identification des conducteurs en insistant sur le volet assainissement et sécurisation des conducteurs, la lutte systématique contre le carburant frelaté en provenance de la contrebande, et la suppression immédiate des nouvelles taxes fiscales sur tous les titres de transports pour professionnels du domaine ».
Leurs autres revendications touchent à la « réactivation immédiate » de tous les institutionnels de dialogue social entre les Syndicats et le Gouvernement (Csph, Scdp, Sonara, Snh, Fonds routier, Conaroute, Commission tripartite des assurances Tpv, Comité national de lutte contre les produits pétroliers frelatés, le Comité national de lutte contre le transport routier clandestin etc….), et la production immédiate des Arrêtés d’extension des conventions collectives du secteur des transports routiers, précise EcoMatin.
Les signataires n’excluent pas d’engager des actions pour se faire entendre, tout en affichant leur disponibilité à discuter avec le Gouvernement.
