Cameroun : Enième report de l’interdiction des Whisky en sachet, pourtant toxiques selon des experts
Encore un report de l’échéance d’interdiction des Whisky en sachet au Cameroun. Cette fois-ci, le gouvernement accorde un délai supplémentaire de 4 ans aux producteurs, informe EcoMatin.
Ces derniers peuvent donc poursuivre leur business jusqu’en 2026, conformément au nouvel arrêté conjoint signé le 18 décembre 2022, par les ministres des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), du Commerce (Mincommerce) et de la Santé publique (Minsanté).
EcoMatin s’étonne quelque peu de ce nouveau et long moratoire accordé aux entreprises pour la finalisation de la migration du conditionnement des liqueurs en sachets vers leur conditionnement en bouteilles. D’autant plus que les produits en cause sont toxiques et que la norme NC 210 : 2014-48 relative à la production des boissons spiritueuses, est obligatoire depuis 2014.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
Lobby local et colère des organisations
Le journal EcoMatin n’est pas dupe. Il croit voir là une victoire du « lobby local des liqueurs et spiritueux, dominé par Fermencam qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 12 milliards Fcfa en moyenne avec les marques King Arthur ou encore Lion d’or».
Autrement, cette firme «a donc réussi à faire reculer une fois de plus le gouvernement sur cette question et, pendant quatre ans encore, il va inonder le marché de ces boissons dont la toxicité a pourtant été déclarée par les autorités publiques.
En effet, selon les experts, en plus de leur forte teneur en alcool, la plupart des marques de whisky en sachet (et même ceux conditionnés dans les bidons) contiendraient du méthanol, une substance très nocive pour l’homme», écrit le média.
La décision gouvernementale irrite également «les organisations qui se battent depuis plusieurs années pour son interdiction. Sa vente est interdite depuis 8 ans pour des raisons de santé publique», appuie la plateforme « Allodocteurs.africa ».
