Fitch Ratings accorde une note « B- » au Tchad : un pas vers la stabilité économique
L’agence de notation financière Fitch Ratings vient d’évaluer pour la première fois la santé économique du Tchad, attribuant au pays une note de « B- » avec une perspective stable. Cette notation, bien que située dans la catégorie des investissements spéculatifs, est un signal positif pour l’économie tchadienne.
Cette évaluation intervient quelques mois après celle de Standard & Poor’s, qui avait attribué une note similaire. Les deux agences s’accordent à reconnaître les efforts du gouvernement tchadien pour assainir ses finances publiques, notamment en réduisant le poids de la dette et en améliorant la gestion des revenus pétroliers, principale ressource du pays.
Un profil de risque maîtrisé
Fitch souligne plusieurs facteurs qui justifient cette notation. La dette publique est faible par rapport au PIB. En effet, bien que le Tchad soit confronté à une dette extérieure importante, celle-ci reste relativement faible par rapport à la taille de son économie.
De plus, une grande partie de la dette tchadienne est composée de prêts accordés à des conditions avantageuses, ce qui réduit le fardeau de la dette à court terme.
Par ailleurs, le gouvernement tchadien a engagé plusieurs réformes visant à diversifier l’économie et à réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole.
Des perspectives encourageantes pour l’avenir
Cette double notation positive devrait renforcer la confiance des investisseurs étrangers dans l’économie tchadienne et faciliter l’accès du pays aux financements internationaux. Elle pourrait également contribuer à stabiliser le taux de change et à réduire l’inflation.
Cependant, Fitch met en garde contre certains risques qui pourraient peser sur les perspectives économiques du Tchad, tels que la volatilité des cours du pétrole, les tensions sécuritaires dans la région et la fragilité des institutions.
En conclusion, la note « B- » attribuée par Fitch au Tchad est une reconnaissance des efforts du gouvernement pour assainir ses finances publiques et améliorer la gestion de son économie. Cependant, le pays doit poursuivre ses réformes pour consolider ces acquis et relever les défis qui restent à surmonter.