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15 janvier 2025
Politique

Présidentielle au Gabon : internet coupé et couvre-feu instauré suite à des accusations de fraude

Présidentielle au Gabon : internet coupé et couvre-feu instauré suite à des accusations de fraude


Le gouvernement du Gabon a annoncé un couvre-feu et suspendre l’accès à internet samedi soir à la fermeture des bureaux de vote pour la présidentielle et les législatives afin de «parer à la propagation d’appels à la violence».

Les bureaux de votes n’étaient pas encore fermés que déjà les accusations de fraudes se sont mises à pleuvoir et le gouvernement à sévir. Samedi 26 août au soir, les autorités gabonaises ont décidé de couper internet et d’instaurer un couvre-feu, invoquant des risques de violences peu avant la fin de l’élection présidentielle.

En vue d’éviter «la propagation d’appels à la violence (…) et des fausses informations», «le gouvernement a pris la décision de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès à l’internet sur toute l’étendue du territoire. Un couvre-feu sur l’ensemble du territoire est décrété et sera appliqué dès ce dimanche 27 août. Il sera de vigueur tous les jours, à partir de 19h, jusqu’à 6h», a déclaré Rodrigue Mboumba Bissawou, le ministre de la Communication, à la chaîne de télévision publique.

Les médias français suspendus
Dans la soirée, la chaîne de télévision publique citant le Haute Autorité de la Communication (HAC), a en outre annoncé «l’interdiction provisoire de diffusion au Gabon des médias France 24, RFI et TV5 Monde» auxquels il est «reproché un manque d’objectivité et d’équilibre dans le traitement de l’information en lien avec les élections générales en cours».

Samedi, quelque 850 000 Gabonais étaient appelés à voter pour l’élection présidentielle, législatives et municipales, toutes sur un tour de scrutin. Ali Bongo, 64 ans, brigue un troisième mandat face à Albert Ondo Ossa, son plus sérieux rival, derrière lequel s’est rangée tardivement la plus grande partie de l’opposition.
Ces élections se déroulaient sans observateurs internationaux, africains comme européens et aucun journaliste étranger n’a reçu les accréditations demandées ou n’a été autorisé à entrer au Gabon pour les couvrir.

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